René Char, un art de résister

« Char, ce révolté de naissance, réfractaire à tout grégarisme, était essentiellement antinazi », écrit l’essayiste Paul Veyne.

C’est sous le nom de Capitaine Alexandre que René Char participe, les armes à la main, à la Résistance, « école de douleur et d’espérance ». Il commande la section atterrissage parachutage de la zone Durance, dont le QG est installé à Céreste, dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est durant cette période, entre 1943 et 1944, qu’il écrit les Feuillets d’Hypnos, refusant de les publier sous l’Occupation. Ils le seront en 1946, dans la collection « Espoir » portée par son ami Albert Camus, à qui ils sont dédiés.

C’est une voix féminine, celle profonde et magnétique de la comédienne Anne Alvaro, qui fera entendre la beauté et la poésie de la langue de René Char, « qui impose le devoir de résister » et interroge la nécessité de l’écriture.

Lecture par Anne Alvaro, précédée d’une rencontre avec Marie-Claude Char et Thierry Fabre autour de la figure de René Char résistant. Montage des textes : Evelyn Prawidlo.

À lire :

• René Char, Feuillets d’Hypnos, Gallimard, 1946.