Intervenant·e·s de l'édition 2018

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Houria Abdelouahed

Psychanalyste, maître de conférences et directrice de recherches à l'université Paris Diderot.

Maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne Cité, Houria Abdelouahed est aussi psychanalyste et traductrice. Outre plusieurs articles sur la langue, l'image et la féminité, elle est l'auteure, entre autres, de La Visualité du langage (L'Harmattan, 1998), Figures du féminin en islam (PUF, rééd. 2016), Violence et islam (entretiens avec le poète Adonis, Seuil, 2015) qui a été traduit en une quinzaine de langues, et Les Femmes du prophète (Seuil, 2016).

© Nicolas Serve

Monique Baujard

Théologienne, ancienne directrice du Service national famille et société à la Conférence des évêques de France.

D’origine néerlandaise, Monique Baujard a été avocate au barreau de Paris pendant près de dix ans. Après des études de théologie, elle a travaillé pour la Conférence des évêques de France et elle est devenue la première femme directrice du service Famille et société. Elle est aujourd’hui chargée d’enseignement à la Faculté de sciences sociales et économiques de l’Institut catholique de Paris. Elle axe son travail sur la place de la femme, et plus largement celle des laïcs, dans l’Église catholique.

Sophie Bessis

Historienne, journaliste et essayiste.

Sophie Bessis a été journaliste avant de devenir, entre autres, secrétaire générale adjointe de la Fédération internationale des droits de l'homme et membre de la Haute instance tunisienne pour la sauvegarde de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Elle est aujourd’hui chercheure associée à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Sophie Bessis s’intéresse de près à la condition des femmes en Afrique et dans le monde arabe. Elle a publié de nombreux livres dont Les Arabes, les femmes, la liberté (Albin Michel, 2007) et Les Valeureuses : cinq Tunisiennes dans l’Histoire (Elyzad, 2017).

© Nicolas Serve

Judith Colell

Réalisatrice, scénariste et productrice.

Judith Colell est une réalisatrice espagnole, aujourd’hui directrice du département du Cinéma et de la Télévision de l’université Ramon Llull, secrétaire du conseil d’administration de l’Académie du cinéma de Catalogne et membre du conseil d’administration de l’Académie des arts et des sciences cinématographiques d'Espagne. Elle reçoit en 2010 le Prix du jury au festival international du film de Saint-Sébastien et est nominée aux Prix Gaudi et Goya pour Elisa K. En 2015, elle est récompensée du Prix du meilleur téléfilm au Zoom Festival pour L’últim ball de Carmen Amaya.

© Nicolas Serve

Zeynep Direk

Philosophe.

Docteur en philosophie de l’université de Memphis en 1998, Zeynep Direk a enseigné à l’université Galatasaray d'Istanbul. Depuis 2014, elle est professeure à l’université Koç, à Istanbul, et travaille sur la philosophie féministe, morale et politique. Elle est l’auteure de nombreux livres en turc comme Cinsel Farkın İnşası (La Construction de la différence sexuelle, 2018) et Başkalık Deneyimi (L’Expérience de l’altérité, 2005). Elle est actuellement en train de terminer son premier livre en anglais qui s’intitule L’Expérience érotique et la différence sexuelle (Rowman and Littlefield, 2019).

© Nicolas Serve

Sanaa El Aji

Sociologue et journaliste.

Titulaire d’un doctorat en sociologie à Sciences Po Aix, Sanaa El Aji a publié en 2018 sa thèse, Sexualité et célibat au Maroc (La Croisée des chemins). Elle fait paraître régulièrement des articles dans la presse marocaine et internationale, en arabe et en français, et elle est cofondatrice et directrice de publication de Marayana.com, un site consacré aux débats de société. Elle a aussi contribué à trois ouvrages collectifs : Lettres à un jeune Marocain (Seuil, 2009), Couverture de la diversité dans les médias marocains (CMF Mena, 2009) et Femmes et religions (Le Fennec, 2014).

© Nicolas Serve

Geneviève Fraisse

Philosophe, historienne, ancienne Déléguée interministérielle aux droits des femmes.

Philosophe et directrice de recherche au CNRS, Geneviève Fraisse axe son travail sur l’épistémologie politique de la pensée féministe. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages sur la généalogie de la démocratie, les concepts de l’émancipation citoyenne et artistique et la problématisation de l’objet sexe/genre. Elle fait une parenthèse politique (1997-2004) comme déléguée interministérielle aux droits des femmes, puis comme députée européenne. Elle a, entre autres, publié La Sexuation du monde, réflexions sur l'émancipation (Presses de Sciences Po, 2016), Du consentement (Seuil, rééd. 2017), La Fabrique du féminisme (Passager clandestin, rééd. 2018), Le Privilège de Simone de Beauvoir (Folio, Gallimard, rééd. 2018).

© Nicolas Serve

Mohamed Kacimi

Écrivain et dramaturge.

Mohamed Kacimi est un écrivain et dramaturge algérien. Sa première pièce de théâtre, Le vin, le vent, la vie est mise en espace par Ariane Mnouchkine au Festival d’Avignon, en 1995. L’intérêt des metteurs en scène pour son travail se poursuit tout au long de sa carrière avec l’écriture de Présences de Kateb pour la Comédie française (2003) ou l’intégration de La Table de l’éternité au répertoire de la troupe de Lev Dodine. Dramaturge associé au Théâtre des Quartiers d’Ivry, Mohamed Kacimi est aussi l'auteur de romans et de récits, parmi lesquels L'Orient après l'amour (Actes Sud, 2009) et La Confession d'Abraham (Folio, Gallimard, 2012).

© Nicolas Serve

Mohamed Kerrou

Anthropologue, professeur à l'université de Tunis.

Sociologue de formation, Mohamed Kerrou est professeur de sciences politiques à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis (université de Tunis El-Manar). Spécialiste des questions sociales, politiques et religieuses, il publie de nombreux essais et articles scientifiques sur la question, et notamment Hijâb. Nouveaux voiles et espaces publics (2010), Habib Bourguiba Jr., Notre Histoire (2013), L’homme des questions. Hommage à Abdelkader Zghal (1930-2015) (2016) et, récemment, Tunisie, l’autre révolution (2018), tous aux Éditions Cérès.

© Nicolas Serve

Asma Lamrabet

Médecin-biologiste, essayiste.

Asma Lamrabet est médecin biologiste, membre de la commission nationale de l’Éducation, de la Culture et des Sciences de l’Académie royale du Maroc et du conseil d’administration de la fondation Les Trois Cultures. Directrice du Centre des études féminines en islam à la Rabita Mohammadia des Oulémas du Maroc (2010-2018), elle est actuellement présidente de la Chaire d’études sur le genre à la Fondation euro-arabe de Grenade et chercheuse associée à l’Omam. Elle reçoit en 2017 le prix Grand Atlas pour son essai Islam et femmes : Les questions qui fâchent (Éditions En toutes lettres) qui vient de paraître en France (Folio essais, Gallimard, 2018).

Krista Lynes

Anthropologue, professeur à l'université Concordia de Montréal.

Krista Geneviève Lynes est anthropologue, titulaire de la Chaire de recherche canadienne en études féministes des médias et professeure dans le département de communication à l’université Concordia à Montréal. De 2017 à 2018, elle a été résidente à l’IMéRA. Ses recherches portent sur la visualisation des sujets politiques et de la vie sociale dans des conditions de lutte politique. Elle est aussi directrice du Feminist Media Studio, un laboratoire médiatique de recherche-création lié aux questions de genre et de sexualité.

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Ghania Mouffok

Journaliste et essayiste.

Journaliste et essayiste indépendante, Ghania Mouffok vit et travaille en Algérie. Elle a collaboré avec différents journaux, radios et télévisions et met aujourd’hui son métier de journaliste et ses engagements personnels au service du droit humain, des libertés et du féminisme. Elle anime des ateliers de formation avec des ONG en direction de jeunes journalistes ou de militants algériens et maghrébins. Elle travaille actuellement sur l’invisibilité des femmes dans la Guerre de libération nationale et sur la construction de cette invisibilité, avec cette question : les femmes ont-elles une histoire ? Elle a dirigé l’ouvrage collectif Apprendre à vivre ensemble (Éditions Barzakh/Cisp, 2011).

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Marc-Alain Ouaknin

Philosophe, théologien et écrivain.

Rabbin et docteur en philosophie, Marc-Alain Ouaknin est directeur du Centre d’études juives Aleph à Paris et professeur associé au département de littérature comparée à l’université Bar-Ilan à Tel Aviv. En 2007, il cofonde le Projet Targoum, projet d'une nouvelle traduction de la Bible hébraïque, et l'Atelier Targoum, atelier de recherche sur la méthodologie de l'interprétation et de la traduction des textes fondateurs. Il est l’auteur de nombreux livres dont Le Livre brûlé (Seuil, 1987), Lire aux éclats. Éloge de la caresse (Seuil, 1989), Zeugma. Mémoires bibliques et déluges contemporains (Points Seuil, 2013), Invitation au Talmud (Champs essai, 2018).

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Gianfranco Rebucini

Anthropologue, chercheur à l'EHESS.

Gianfranco Rebucini est docteur en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS et chercheur associé au IIAC/LAIOS de l’EHESS. Ancien lauréat de la Bourse Fernand BraudelFMSH à l’université Brunel de Londres, il a travaillé sur les masculinités et sur les sexualités entre hommes au Maroc. Il a, entre autres, publié « Masculinités hégémoniques et “sexualités” entre hommes au Maroc » (Cahiers d’études africaines, 2013), « Homonationalisme et impérialisme sexuel : politiques néolibérales de l’hégémonie » (Raisons politiques, 2013). Il est aussi un des responsables éditoriaux de l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte, 2016).

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Leïla Tauil

Philosophe, chargée de cours au département arabe de l'Université de Genève.

Titulaire d’un doctorat en Philosophie et Lettres, Leïla Tauil est aujourd’hui chargée de cours à l’Université de Genève, chercheuse associée à l’Université libre de Bruxelles. Elle a été chercheuse-résidente à l’IMéRA dans le cadre de la Chaire Averroès. Elle a, entre autres, réalisé des recherches sur la période fondatrice de l’Islam, l’élaboration historique du droit musulman (charîa), le statut des femmes musulmanes, les féminismes islamiques, les féminismes arabes séculiers et laïques et le dialogue interculturel et interreligieux à partir de l’œuvre de Mohammed Arkoun. Elle est notamment l’auteure de l’ouvrage Féminismes arabes : un siècle de combat. Les cas du Maroc et de la Tunisie (L’Harmattan, 2018).

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Nadia Tazi

Philosophe, essayiste, journaliste et éditrice.

Née en Espagne, de nationalité marocaine, Nadia Tazi cofonde et écrit jusqu’en 1987 pour L’Autre Journal. Coauteure de différents catalogues d'exposition d'art contemporain et d'architecture, elle collabore à l’exposition « Mutations », sous la direction de Rem Koolhaas, et à « Documenta X », sous la direction de Catherine David. Elle devient rédactrice en chef de la revue Intersignes, puis éditrice (pour Siruela en Espagne, Zone Books aux États-Unis, La Découverte en France). De 2007 à 2013, elle est directrice de programme au Collège international de philosophie. Elle vient de faire paraître Le Genre intraitable. Politiques de la virilité dans le monde musulman (Actes Sud, 2018).